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les mots de Momo
4 mai 2013

MIEUX VAUT TARD 1...

Allez savoir pourquoi, au départ, je n'étais pas tenté par le dernier Goncourt des lycéens : La Vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker. Une sorte de méfiance irraisonnée envers les prix littéraires ?... Les 670 pages à avaler ?... Allez savoir !...

Et puis, quelques critiques positives de la part de personnes au goût indiscutable, une visite de ma fille (que je range dans le groupe précédent) qui finissait l'ouvrage et m'en parlait avec enthousiasme. Alors je me suis dit que si des lycéens avaient lu et élu ce pavé, il n'y avait pas de raison que je n'y arrive pas. J'ai donc emprunté le roman à la chair de ma chair. Elle est repartie avec Le Choix de Sophie de William Styron, autre pavé bien plus ancien et bien plus rude. Je ne sais pas qui aura gagné à l'échange !

Je me suis plongé dans le roman et, immédiatement, mes réticences ont disparu. Pris par les multiples rebondissements, j'ai eu du mal à le lâcher avant de l'avoir terminé. Extrêmement bien construit, fouillé, habile, malin, intelligent, le livre,malgré son poids, ne me tombait pas des mains.

L'argument : Harry Quebert, écrivain célèbre, est accusé du meurtre d'une adolescente de 15 ans commis 30 ans auparavant et jamais élucidé jusqu'à la découverte fortuite des ossements de la jeune fille. Son ancien élève (le narrateur), écrivain lui-même, persuadé de l'innocence de son ami, prend sa défense et mène sa propre enquête. Il entre ainsi dans les méandres d'une histoire tentaculaire, allant de découverte en surprise avant de parvenir à la surprenante vérité.

C'est haletant comme un roman policier, instructif sur une certaine société américaine, drôle comme du Woody Allen. Je ne sais pas ce qu'il faut le plus admirer : l'art du récit aux multiples personnages, l'art de tenir tous les fils qui mènent dans des directions différentes et de les réunir au final ou encore l'art de recycler une certaine actualité ou des réminiscences culturelles : on peut, entre autres et suivant les pages, songer à l'affaire DSK dans la vision de la justice américaine, à Psychose (mais je ne dirai pas pourquoi !), à Marthe Villalonga, inoubliable maman juive de Guy Bedos, dans Un Eléphant ça trompe énormément et même à Kateb Yacine auteur de Le Poète comme un boxeur. (liste non exhaustive).

Bref, un roman foisonnant... dans tous les domaines.

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  • Il s'agira de donner des avis sur des lectures et sur des événements culturels en général. Mais des éléments portant sur l'actualité ou sur des voyages ne seront pas oubliés. Le tout, si possible, avec de l'humour et de l'humeur.
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