ON SE FAIT UNE TOILE ?

Un message rapide pour évoquer deux ou trois films encore sur les écrans en ce début d'année :

- Manchester by the sea : le deuil, la filiation, des sentiments finement analysés, des paysages superbement filmés, des ambiances discrètement captées, de la pudeur, loin du pathos et du clinquant des productions américaines qui font la une. Un film long (2 h 18 minutes) qui peut en rebuter certains, un thème qui peut aussi en décorager d'autres, mais des flash-back menés tambour battant, une maîtrise de la narration, une délicatesse d'approche de personnages blessés par la vie, des comédien(ne)s qui tiennent leur rôle. Bref, vous aurez compris mon sentiment face à ce long mais beau film. Pas besoin que je vous fasse un dessin.

- Fais de beaux rêves : c'est bizarre, mais je pourrais quasiment reprendre les mêmes termes que pour le film précédent, dans un contexte pourtant absolument différent. Je vous invite donc à relire ce que j'ai dit de Manchester-by-the-sea, en y retranchant une vingtaine de minutes et la référence au cinéma américian. Celui-ci vient d'Italie.

Pas des films drôles, c'est sûr ! Encore que dans Manchester-by-the sea, le sourire affleure parfois.

Paterson : plus léger. Une chronique douce-amère d'un conducteur de bus, poète à ses heures, de son épouse fantasque et de son bouledogue anglais gentiment tyrannique et dévoreur de livres. Seuls rapports avec Manchester-by-the-sea : film américain atypique et le titre : Paterson est une ville du New Jersey, Manchester-by-the-sea une ville du Massachussetts..

Et, pour terminer, une dernière histoire de ville : Diamond Island, une curiosité franco-cambodgienne. Deux frères (Tiens ! Comme dans Manchester-by-the-sea !), deux univers.

Bonnes séances... et à bientôt.